Incroyable ! Je voulais vous présenter Mr Columba livia domestica, le pigeon du coin, en gros plan. J'avais cinq minutes pour en trouver un vers la gare de Cornavin (c'est commun un pigeon, non ?), mais rien à l'horizon. Ou plutôt oui, de furtives silhouettes dans le ciel et sur les toits, mais aucun sur les trottoirs. Désespérée, j'ai juste pu choper à la va-vite ces deux-là qui s'envolèrent immédiatement à mon approche. Pas fun, si tant est qu'un pigeon puisse être fun, me direz-vous.
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Monsieur le Pigeon justement : catalogué hôte indésirable de nos villes, salisseur de façades et porteur de maladies, le pauvre volatile souffre d'une affreuse réputation. En plus, son allure bedonnante n'est pas vraiment très sexy avec son ramage grisâtre se confondant au bitume...
L'année passée, en marge de la Biennale de Venise, l'artiste allemand Julius Von Bismarck et le photographe suisse Julian Charrière ont décidé de " magnifier " le malheureux oiseau.
A Copenhagen et à Venise, ils ont ainsi paré une trentaine de pigeons de couleurs vives à l'aide de colorants non toxiques, bien sûr. Ils les ont ensuite immortalisés en studio, trottinant sur la place St-Marc ou volant dans le ciel danois.
Voici donc Mr Columba livia domestica version oiseau de paradis !
Enchanteur, non ?
Et même si certains ont jugé le procédé cruel et inutile pour les oiseaux, peut-être poserons-nous désormais un regard différent sur ce mal-aimé de nos villes.